Intervention de Marion Lenne

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Lenne :

Permettez-moi d'insister, comme mon collègue Pierre-Henri Dumont, sur la nécessité d'harmoniser les décisions d'ouverture des stations de ski, notamment du domaine binational des Portes du Soleil, entre la Suisse et la Haute-Savoie.

Le projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et la lutte contre les inégalités mondiales, toujours en cours d'élaboration, fixe, parmi les cinq priorités sectorielles, l'insécurité alimentaire, la nutrition et l'agriculture durable. Dans sa stratégie internationale du secteur, publiée en 2019, la France a rappelé son attachement à l'action du Fonds international de développement de l'agriculture (FIDA), notamment à travers son soutien aux organisations paysannes et au développement des filières agricoles.

Pourtant, la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l'agriculture et le développement rural représentent seulement 6,2 % de la totalité de l'aide publique au développement (APD) française. L'agriculture est un levier fondamental du développement. Si la France a tenté de rattraper son retard depuis la création du FIDA, elle figure aujourd'hui en dixième position des bailleurs. Quelle sera sa position pour la douzième reconstitution de ce fonds international ? Décrochera-t-elle une meilleure place, à la hauteur des enjeux ?

Soyons clairs : la population du continent africain va doubler dans les trente années à venir. Comment dès lors doubler la production agricole, et la quadrupler d'ici 2050 ? D'après les chiffres du ministère, l'aide publique au développement allouée à l'agriculture et à la sécurité alimentaire via le canal multilatéral se traduit principalement par des contributions aux programmes de l'Union européenne à hauteur de 177 millions d'euros, au Fonds vert pour le climat pour 36 millions et au FIDA pour 160 millions. Concernant ce dernier, le chiffre interroge : en effet, la contribution de la France lors de la dernière reconstitution du FIDA s'élevait à seulement 44 millions, quand celle de l'Italie était à 55 millions, celle de l'Allemagne à plus de 60 millions et celle de la Chine à plus de 540 millions. Pouvez-vous nous éclairer sur les chiffres du ministère et sur ces 160 millions a priori consacrés au FIDA au titre de l'APD multilatérale ?

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