Intervention de Bérengère Poletti

Réunion du mercredi 25 novembre 2020 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBérengère Poletti :

Monsieur le ministre, depuis plusieurs mois, la violence au Cameroun ne cesse de croître. La guerre civile dans les régions anglophones, les États terroristes au Nord du pays, la répression politique des autorités ont causé plusieurs milliers de morts : des enfants, des femmes, des enseignants, des humanitaires, des journalistes doivent faire face quotidiennement à une violence inouïe. Plus récemment, d'importantes contestations populaires ont mis en exergue de graves violations de l'État de droit de la part du régime de Paul Biya. La captivité forcée de son principal opposant, Maurice Kamto, en est un parfait exemple.

La France est attendue, et même espérée, au Cameroun. Si le président Macron a haussé le ton en début d'année pour réagir aux massacres perpétrés dans les zones anglophones, la France, depuis, est restée muette. En tout cas, on ne l'entend pas suffisamment. Afin de réduire les inégalités dans la région, le président Biya avait indiqué, en 2019, vouloir promulguer un projet de loi sur la décentralisation. D'autre part, Maurice Kamto demande, pour sortir de cette crise, la création d'une commission d'enquête internationale et appelle le gouvernement de Paul Biya à conclure avec les séparatistes un cessez-le-feu immédiat.

Monsieur le ministre, pouvez-vous nous faire un point sur les relations de la France avec le Cameroun ? De quelle manière la France intervient-elle auprès du gouvernement camerounais pour aider ce pays, qui nous est proche, à sortir de cette crise profonde ? Entendez-vous soutenir la proposition de M. Maurice Kamto ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.