Je tiens seulement à rappeler que notre commission s'est impliquée sur le sujet de la diplomatie d'influence puisque, dès le début de la législature, la présidente Marielle de Sarnez m'avait confié, avec ma collègue Sira Sylla, une mission d'information sur la diplomatie culturelle et d'influence de la France – le sujet incluant, bien entendu, l'audiovisuel extérieur. Nous n'avons pas les moyens d'une ambition qui n'est pas mince. Si elle était réduite, nous pourrions avoir de petits moyens, mais nous avons une très grande ambition, parce que la voix de la France c'est la promotion des valeurs démocratiques, de la liberté et la diplomatie d'influence.
Je vous remercie d'avoir repris ma proposition, car on ne peut pas se contenter de constater une situation insatisfaisante. Je peux attester que nous pointons depuis longtemps les écarts entre l'ambition de l'audiovisuel extérieur, au sens noble du terme, les objectifs de plus en plus nombreux pour les décliner et les moyens en réduction. Le travail que vous proposez pourrait être un apport, mais nous connaissons déjà bien la situation. Indépendamment d'une mission flash, il faut, à l'instar de ce qui est fait par le Président de la République pour l'aide au développement et dont nous parlions hier avec le ministre, faire pression pour enrayer la réduction des moyens de l'audiovisuel extérieur. Sinon, on en restera à une suite d'incantations et de vœux pieux se traduisant in fine par une absence de résultat. Je souhaiterais mettre en place un mécanisme d'alerte vis-à-vis des deux ministères concernés, en particulier le ministère de la culture, pour mettre fin à cette situation.