Le projet de loi, qui succède à la loi d'orientation de 2014, fait évoluer considérablement les ambitions de notre pays en matière d'aide publique au développement puisque l'objectif est de porter l'aide publique à 0,55 % du RNB de notre pays. La trajectoire est ambitieuse et d'autant plus incontournable que la pandémie risque de porter atteinte aux avancées obtenues en matière de solidarité internationale. Monsieur le premier président, les responsabilités qui sont les vôtres font sans doute du « quoi qu'il en coûte » une philosophie discutable à vos yeux, mais il est des causes qui méritent qu'on y investisse à la mesure des besoins identifiés. Investir beaucoup ne signifie pas investir n'importe comment et l'expertise de la Cour des comptes est précieuse pour déterminer les actions à entreprendre pour faire mieux et non moins. Dans cette perspective, je souhaiterais des précisions concernant l'affectation du produit des taxes sur les billets d'avion et sur les transactions financières, car la dernière analyse de l'exécution budgétaire de la mission APD en dénonçait l'opacité. La note indiquait qu'un audit externe était mené afin de traiter ce problème. Quelles sont les conclusions de cet audit ? Par ailleurs, certains acteurs militent pour un fléchage accru du produit de ces taxes vers le fonds de solidarité pour le développement (FSD). La note d'exécution budgétaire préconisait une évaluation de l'utilisation des crédits transitant par le FSD au profit des fonds multilatéraux et de l'APD. Avez-vous des informations à ce sujet ?