Nous pourrons trouver dans les critères de comptabilisation de l'APD définis par le CAD matière à nourrir notre réflexion, dans le cadre du travail proposé par le président de notre commission.
Pour ma part, je suis favorable à cette demande de rapport, pour au moins trois raisons.
Premièrement, elle permettra à notre assemblée d'avoir un vrai débat sur le contenu de l'aide publique au développement, à l'aune des besoins de financement actuels. En effet, le financement de l'APD est très différent en 2021 de ce qu'il était dans les années 1960. Par exemple, les questions relatives aux transferts directs d'argent se posaient beaucoup moins il y a quelques décennies, lorsque le mobile banking n'existait pas. De même, la nécessité de mettre les femmes au cœur du dispositif n'était pas aussi prégnante.
Deuxièmement, la rédaction de ce rapport imposera au Gouvernement d'effectuer un travail de désagrégation, d'expliciter les choses et de vulgariser des questions complexes.
Troisièmement, ce rapport donnera à la France l'occasion de défendre devant le CAD de l'OCDE la nécessité de réviser ou de rediscuter les critères de comptabilisation de l'APD.
Cet amendement est donc légitime et bienvenu. Nos partenaires sur le terrain attendent que les critères de comptabilisation de l'APD soient clarifiés ou adaptés, à l'aune des nouveaux enjeux du développement et de la lutte contre les inégalités mondiales.