Cette question est éminemment importante : c'est une des cinq priorités de nos engagements à l'international. Il y a eu, en la matière, un réinvestissement massif depuis quelques années parce que nous avions du retard et que c'est un enjeu central pour la solidarité internationale et le développement.
Je connais l'engagement des uns et des autres, notamment de Mireille Clapot et d'Albane Gaillot, mais j'émettrai un avis défavorable à ces amendements, comme à tous ceux qui visent à insérer des cibles sectorielles ou géographiques à l'alinéa 10 : de tels engagements ont plutôt leur place au sein du cadre de partenariat global, qui comporte des objectifs chiffrés – nous pourrons en reparler à cette occasion.
J'ajoute que plusieurs déclarations, en particulier celle de Paris, de 2005, et celle de Busan, de 2011, ont souligné qu'il fallait prendre en compte la stratégie des pays concernés et s'aligner sur les besoins des populations. Quand on multiplie les indicateurs – relatifs au climat, à l'égalité femmes-hommes, à l'éducation ou à la biodiversité –, la situation devient très compliquée pour ceux qui mènent concrètement les projets. Par ailleurs, les besoins des populations ne correspondent pas nécessairement aux objectifs que nous nous sommes fixés. Il faut donc rester prudent et partir davantage du terrain.
L'objectif visé par ces amendements est évidemment essentiel, même si on peut discuter du pourcentage retenu. Si j'émets un avis défavorable, je le répète, c'est parce cette disposition aurait davantage sa place au sein du cadre de partenariat global qu'à l'alinéa 10 de l'article 1er.