Les amendements de cette discussion commune se distinguent en deux catégories.
Certains proposent d'augmenter la part des dons dans l'aide au développement. Je suis d'accord, c'est la trajectoire que nous cherchons à suivre. Il est vrai que nous partons de très loin par rapport à d'autres pays. En revanche, je suis défavorable à l'objectif proposé dans les amendements. Il n'est pas réaliste en effet de prétendre l'atteindre d'ici à 2025 au vu de l'effort nécessaire.
Les autres amendements proposent d'augmenter l'élément de don des prêts, conformément à la norme de l'OCDE. Sur ces sujets très techniques, il faut bien mesurer les conséquences. Augmenter l'élément de don nous interdirait d'intervenir dans les pays à revenus intermédiaires tels que le Mexique ou le Vietnam. Or octroyer à ces États des prêts à des taux plus avantageux que le marché permet aussi d'y lutter contre la pauvreté ou les inégalités. En augmentant dans de telles proportions l'élément de don, nous nous priverions de la capacité d'intervenir. En Chine, il n'est pas possible d'intervenir avec un élément de don important, alors que c'est possible dans d'autres pays, tels que le Burkina Faso.
Avis défavorable sur tous les amendements.