Je conçois qu'on ne conditionne pas notre politique d'aide au développement à une généralisation de grands objectifs humains. Ce n'est pas le cas de ces amendements, qui visent à consacrer au moins 50 % de notre politique de développement aux pays les moins avancés.
Il semble de bon sens que l'aide au développement profite aux pays les moins avancés, mais bien que la France ait défini une liste de dix-neuf pays prioritaires, ils ne font pas partie des dix principaux récipiendaires. C'est un problème ! Nous saupoudrons l'aide partout dans le monde, sans doute en lien avec notre volonté de rayonnement diplomatique, mais nous sortons complètement des objectifs d'aide au développement.
En 2019, les trois premiers pays bénéficiaires de notre aide sont l'Inde, la Turquie et la Colombie. Certes, ils connaissent des problèmes de développement, mais sans commune mesure avec les pays prioritaires, notamment en Afrique. Il faut vraiment que nous puissions cibler au moins 50 % de notre aide vers les pays les moins avancés.