Nous partageons tous l'objectif de consacrer 50 % de l'APD aux PMA en 2025, bien évidemment. Mais les PMA ne se situent pas qu'en Afrique, il y en a dans d'autres continents, notamment en Asie. La stratégie de la France, eu égard à nos relations, nos liens et notre proximité géographique, vise à axer notre aide sur le continent africain, notamment le Sahel. Nous prévoyons de faire en sorte que 75 % de nos dons aillent aux dix-neuf pays pauvres prioritaires. Nous allons donc au-delà de votre proposition. Mais l'adoptions de vos amendements nous empêcherait de concentrer notre aide sur les pays pauvres prioritaires, notamment au Sahel.
Si nous voulons vraiment consacrer notre aide à l'éducation, la santé, le changement climatique et la biodiversité, il faut des dons. Si la loi imposait de verser 50 % de l'APD aux PMA, nous pourrions comptabiliser des prêts, vu la définition très large retenue pour l'APD.
Ces amendements risquent de freiner notre capacité à atteindre un certain nombre d'objectifs dans les pays les plus vulnérables d'Afrique et du Sahel, c'est pour cela que j'y suis défavorable. Je partage bien sûr votre volonté de destiner l'APD aux pays les plus pauvres mais il ne faut pas empêcher la France de la diriger vers les plus pauvres des plus pauvres.