Intervention de Hervé Berville

Réunion du mercredi 10 février 2021 à 15h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Berville, rapporteur :

C'est ce que j'ai essayé d'expliquer. Un certain nombre d'amendements sont consacrés à la géographie de l'aide, ce que je conçois tout à fait, même si, à mes yeux, la question principale est celle de son impact – est-ce que l'on augmente le taux de vaccination, est-ce que l'on améliore la qualité de l'hospitalisation, est-ce que l'on fait reculer la mortalité infantile ? Tels sont les enjeux qui devraient nous occuper longuement, et ce sera peut-être le cas.

Je comprends, monsieur Herbillon, que l'exercice soit un peu frustrant, car ces amendements semblent de bon sens, mais il n'est pas possible de les concilier avec le CPG. Le texte fixerait des objectifs sinon contradictoires, en tout cas dissonants. Vous disiez que l'objectif devait concerner des dons et non des prêts. Or, on pourrait tout à fait consacrer 50 % de l'APD aux PMA en augmentant la part des prêts. Ce faisant, votre objectif ne serait pas atteint, tandis que le CPG prévoit 80 % en dons pour les pays pauvres prioritaires. Autrement dit, les amendements constitueraient un recul.

L'objectif est bien de cibler les pays les plus vulnérables. À cet égard, je vous sais tous attachés à ce que la France élabore une stratégie et fixe des priorités, et j'entends souvent certains – notamment M. Herbillon – dire qu'il ne faut pas saupoudrer l'aide. Or, en ciblant les PMA, on en arriverait à considérer que le Bhoutan et le Népal sont des priorités pour la France. Nous partageons l'objectif consistant à aider davantage les pays les plus pauvres, mais le CPG contient déjà des éléments permettant d'aller plus loin que ce que vous proposez.

Je comprends que vous vous disiez que ces amendements sont de bon sens et qu'il faut les adopter, mais, en tant que rapporteur, je dois veiller à la cohérence du texte.

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