Cet amendement vise à doubler les aides transitant par les organisations de la société civile (OSC) engagées dans le domaine de la solidarité internationale, l'objectif étant d'atteindre 1 milliard d'euros environ en 2022. Depuis le début, notre stratégie en la matière souffre d'un vrai déséquilibre, au détriment de ces organisations. Je tiens, au passage, à rendre un vibrant hommage à ces dernières : animées le plus souvent par des bénévoles, elles parviennent en effet à rassembler des moyens considérables en déployant des trésors d'imagination. D'autant que, lorsqu'elles s'adressent aux services de l'État, ceux-ci sont très souvent aux abonnés absents. En ma qualité de coprésident du groupe d'études sur la coopération au développement et de président de groupe, je suis souvent sollicité : certaines OSC, affichant des budgets importants, me demandent de les aider à obtenir des moyens de la part de l'État. Or cela ne donne jamais le moindre résultat, à tel point que j'ai cessé de m'adresser à l'AFD. Au début, on me répondait qu'il n'y avait pas de moyens ; après, que ce n'était pas la priorité, ou bien pas le bon moment. Je suis passé à l'Agence pour demander clairement quelles étaient les priorités : les dossiers ont été modifiés en conséquence et déposés de nouveau, mais rien n'y a fait. Bref, c'est toujours non. Il y a d'ailleurs un problème, monsieur le secrétaire d'État : quelles réponses l'AFD donne-t-elle aux organisations de la société civile qui frappent à sa porte ? C'est une véritable boîte noire.