La réalisation des objectifs de développement durable et de l'Accord de Paris nous impose de mener des politiques cohérentes. Les députés communistes n'ont cessé de demander que les objectifs de l'Accord de Paris soient inscrits dans toutes les conventions bilatérales que signe la France. Nous devons souligner l'importance de ce sujet pour que l'exécutif en prenne conscience. Pourquoi travailler à une loi qui valorise la cohérence, les ODD et l'Accord de Paris si nos accords bilatéraux s'en affranchissent ?
Par ailleurs, la France doit être cohérente entre les objectifs qu'elle se fixe en matière d'aide publique au développement et la place qu'elle occupe dans les organisations internationales. Elle doit être plus visible et mobilisée, notamment au sein de l'Organisation internationale du travail (OIT), du Conseil de l'Europe ou de l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L'organisation internationale du travail et ses recommandations devraient être au cœur de notre politique d'aide publique au développement car les Français se sont battus pour conquérir des droits et des protections au travail. Nous devons exporter ces conquêtes et les valeurs qui en découlent. La recommandation n° 205 de l'OIT, relative à l'emploi et au travail décent pour la paix et la résilience, est un texte fondamental qui reprend les principes cardinaux de l'OIT : une paix universelle et durable ne peut être fondée que sur la base de la justice sociale. La France devrait porter ces valeurs dans ses projets d'aide publique au développement. Nous vous invitons, par conséquent, à compléter l'alinéa 29 en ce sens.