L'alinéa 42 parle de l'accompagnement de la transition écologique et énergétique, notamment par le développement des énergies renouvelables. Or celui-ci n'est rien sans le développement des réseaux.
Malheureusement, les réseaux électriques africains sont souvent, du point de vue pratique et réglementaire, issus du modèle français, qui n'est pas du tout adapté : quelques grosses unités de production centralisées, censées diffuser dans l'ensemble du territoire, alors que seuls 40 % de la population sont desservis par le réseau, et seulement 8 % en milieu rural.
D'où la nécessité d'une approche entièrement différente des réseaux et des réseaux intelligents pour laquelle l'AFD et les opérateurs disposent d'une grande expertise. Elle permet de créer des réseaux indépendants qui produisent et font l'objet de rachats – c'est une importante question de régulation – et qui peuvent être décentralisés. C'est une véritable révolution des réseaux qu'il faut pour développer les énergies renouvelables. Sans elle, on mettra vingt ou trente ans pour le faire et, d'ici là, il y aura encore partout des groupes électrogènes, ce qui serait une catastrophe écologique.