Si la France a développé une stratégie de diplomatie féministe, elle doit désormais s'aligner sur les standards du consensus européen : 85 % des nouveaux projets d'aide devraient intégrer le genre de façon significative ou principale – conformément aux marqueurs 1 et 2 de l'OCDE – et 20 % des volumes d'aide publique au développement devraient avoir l'égalité de genre pour objectif principal à l'horizon 2025.
L'objectif de 100 % de projets AFD « marqués genre » à l'horizon 2022, fixé dans le CPG, signifie seulement que les projets auront été évalués au regard du marqueur genre de l'OCDE, c'est-à-dire marqués 0, 1 ou 2, non qu'ils auront obtenu une « bonne note ». Ainsi, 100 % des projets AFD pourront être évalués, donc « marqués genre », sans tenir le moindre compte des questions de genre ; cette cible fournit simplement plus d'informations sur la nature des projets.