La taxe sur les transactions financières est un serpent de mer : on en parle sans cesse, on en débat chaque année lors de l'examen du projet de loi de finances. Les députés communistes souhaitent une taxe étendue aux opérations intrajournalières et avec une assiette élargie et un taux supérieur. Lorsque nous déposons des amendements en ce sens, on nous rétorque systématiquement que la taxe est très bien comme elle est et qu'il faut simplement la promouvoir à l'échelon européen.
À la suite des discussions qui ont eu lieu il y a quelques semaines, on a indiqué qu'avec l'emprunt de 750 milliards d'euros contracté à l'échelle européenne, il faudrait accroître les ressources propres de l'Union européenne. Miraculeusement, la question de la création d'une taxe sur les transactions financières à l'échelle de l'Union européenne a fait sa réapparition dans le débat. Seulement, un doute subsiste : comment cette taxe pourra-t-elle être rapidement mise en œuvre à l'échelle européenne alors qu'elle est rejetée par un grand nombre d'États membres ? C'est pourquoi il nous semble nécessaire de mentionner dans la loi l'importance de la taxe sur les transactions financières et la nécessité de garantir la contribution du secteur bancaire à la politique de développement, car les ravages de la finance doivent être limités, contraints et taxés au bénéfice des peuples qui en souffrent le plus.