Intervention de Alain David

Réunion du mardi 2 mars 2021 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Monsieur le ministre, je vous avais alerté le 2 février dernier, lors de la séance des questions d'actualité, sur la situation en Birmanie. Après le coup d'État militaire et l'arrestation d'Aung San Suu Kyi, la cheffe du gouvernement civil, du président Win Myint et d'un certain nombre de députés et de responsables du pays, l'état d'urgence a été proclamé pour un an et des généraux placés aux principaux postes du pouvoir. Depuis, la contestation populaire subit une violente et sanglante répression policière et les arrestations d'opposants se poursuivent. Il y a quelques semaines, j'ai accueilli, avec le groupe d'amitié France-Birmanie que je préside, une délégation d'élus birmans avec lesquels les échanges ont été passionnants. Nous avons, à la fin de l'année 2019, préparé minutieusement le déplacement d'une délégation parlementaire, mais la crise sanitaire nous a conduits à reporter notre voyage. Nous avons également participé, il y a quelques jours, au rassemblement de protestation devant l'ambassade de Birmanie à Paris, aux côtés de la communauté birmane en France et du président des Birmans de France.

Je suis particulièrement préoccupé par la situation, d'autant que les Rohingyas sont actuellement parqués, à la suite de leur évacuation par les militaires depuis la Birmanie vers le Bangladesh. J'ai pu tenter pour ce peuple, en tant que président du groupe d'amitié, un certain nombre de démarches à l'occasion d'un voyage à New-York. J'ai évoqué le problème avec le secrétaire général de l'ONU comme avec le représentant permanent de la Chine aux Nations unies, qui, après une discussion avec une délégation, s'était engagé à accompagner le retour des Rohingyas vers leur pays d'origine, la Birmanie. Le ministère des affaires étrangères allemand a convoqué hier l'ambassadeur de Birmanie à Berlin, et le secrétaire général des Nations unies António Guterres a appelé à intensifier les réponses internationales. Le groupe Socialistes et apparentés souhaite donc savoir, monsieur le ministre, si la voix de la France sera ferme face à cette démonstration de force. Quelles actions comptez-vous mener afin d'œuvrer pour une paix durable en Birmanie ? Avons-nous pu explorer certaines pistes comme le gel des avoirs des généraux de la junte placés en France et en Europe ?

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.