Je partage la satisfaction que soulève la large adoption du projet de loi sur l'aide au développement, ce qui traduit l'attachement de beaucoup de nos collègues à cette politique inspirée par des valeurs en lien avec la vocation historique de notre pays. Ce vote traduit aussi à la fois l'esprit et la méthode qui ont présidé à l'élaboration et à l'examen de ce texte. Je salue, monsieur le ministre, votre implication personnelle, en y associant toutes celles et tous ceux qui se sont directement impliqués, élus et partenaires, pour conclure ainsi cette réussite collective.
Ma première question, dans le cadre de la prise de fonction du nouveau président des États-Unis, concerne la situation au Proche-Orient, l'évolution du processus de paix, et plus précisément la question israélo-palestinienne. Auriez-vous des éléments de connaissance et d'appréciation à nous communiquer sur le positionnement de la nouvelle administration américaine, ses relations avec les parties prenantes et sa volonté ou non de favoriser la relance d'un processus de paix, sur des bases respectueuses des résolutions des Nations unies ? J'ai entendu tout à l'heure vos déclarations qui marquent l'attachement des États-Unis à ces résolutions, sans qu'apparaissent, en tout cas à ce jour, des perspectives d'initiatives concrètes.
Par ailleurs, le récent sommet de N'Djamena fut considéré comme à la fois utile et nécessaire. Parmi le réajustement ou les évolutions de l'action conduite au Sahel, la volonté partagée d'une montée en puissance de l'Union européenne s'est fortement exprimée, s'agissant notamment de l'extension de son champ d'action, et de la coordination du suivi politique avec les autorités nationales et partenaires associés. Comment cette articulation, avec l'engagement déterminant de la France peut-elle fonctionner ? Quels pays européens sont les plus impliqués, et quelle part peut prendre l'Union européenne en tant que telle, notamment en renforçant sa contribution financière ?