Un mot, monsieur le ministre, sur un sujet que vous avez effleuré mais qui est très important, à savoir le retour des États-Unis dans l'accord de Paris. La COP 26 de Glasgow sera fondamentale. Nous allons revisiter les contributions déterminées au niveau national, INDC en langage onusien, c'est-à-dire les contributions des 180 États parties de l'accord de Paris. Le retour, grâce à Joe Biden, des États-Unis dans l'accord de Paris est positif, tout comme la présence de John Kerry, qui est très sensible à ces questions. Le sommet du 22 avril que veulent organiser les États-Unis est un autre point positif.
En revanche, certains aspects sont un peu moins favorables. Chaque Américain représente per capita 16 tonnes d'émissions de CO2, contre 4 pour la France et 7,8 pour la Chine. La négociation va être terriblement difficile, monsieur le ministre, et vous le savez. À Glasgow, seront présents et le ministre des affaires étrangères et le ministre de l'environnement – vous vous rappelez de la bataille pour l'accord de Paris, en 2015, entre Laurent Fabius et Ségolène Royal : c'est Laurent Fabius, en tant que ministre des affaires étrangères, qui avait présidé la COP de Paris. Vous devrez donc tous deux – et vous ne serez pas de trop ! – négocier et renégocier l'accord de Paris, en tout cas sa déclinaison, car c'est vital pour notre planète : c'est 3,5 degrés d'augmentation des températures que prévoit le groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) aujourd'hui, loin des 1,5 ou 2 degrés de l'accord de Paris.