Intervention de Marion Lenne

Réunion du mardi 2 mars 2021 à 18h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Lenne :

Je souhaite revenir sur la seconde assemblée générale de l'Alliance Sahel du 15 février à N'Djamena. Vous y avez rappelé la volonté de la France de relancer le projet de la grande muraille verte, destinée à lutter contre la désertification et les effets du changement climatique dans la bande sahélo-saharienne. Pourtant, le rideau de verdure de plus de 8 000 kilomètres du Sénégal à Djibouti dessine une ligne discontinue ; seulement 4 millions d'hectares ont été aménagés sur les 100 millions prévus officiellement depuis près de quinze ans déjà, soit 4 % de ce programme de restauration écologique au service de la lutte contre la pauvreté. Quand j'habitais en Éthiopie, en 1997, on en parlait déjà : le projet a plus de vingt-cinq ans !

Selon l'Agence panafricaine de la grande muraille verte, 200 millions de dollars ont été mobilisés, dont 150 millions proviennent de financements étrangers, le reste étant pris en charge par les États eux-mêmes. Selon les donateurs, il s'agirait de 870 millions de dollars ; cet écart viendrait du fait que des opérations seraient menées en dehors du tracé initialement prévu par les pays africains, tout en étant comptabilisées dans la grande muraille verte.

Par ailleurs, il semblerait que les gouvernements, à l'exception du Sénégal et de l'Éthiopie, n'aient pas placé cette priorité en tête de leur feuille de route. Pourquoi ? Lors du sommet One Planet Summit de janvier, 14,3 milliards de dollars ont été collectés pour ce projet. Quel sera l'agenda de la France pour la défense de la sécurité et de la souveraineté alimentaires de la bande sahélo-saharienne ?

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