Je félicite Amélia Lakrafi pour l'excellence de son rapport. Elle a souligné le poids des relations bilatérales que l'Inde entretient non seulement avec les pays anglophones mais aussi avec l'Allemagne, où les étudiants indiens sont bien plus nombreux qu'en France.
L'Inde est devenue un géant incontournable : elle est la cinquième puissance économique mondiale et la deuxième pour ce qui concerne le peuplement – sinon la première, compte tenu des statistiques chinoises parfois jugées erronées. Le contraste est fort entre l'intérêt porté à la Chine dans la littérature ou les commentaires économiques, et la relative désaffection pour l'Inde, alors même que nous avons avec ce pays des relations très anciennes, sans parler de nos comptoirs d'un autre temps. Cela a toujours été un sujet d'étonnement pour notre commission, ce qui nous avait conduits à demander un rapport sur l'Inde à notre regrettée Marielle de Sarnez – j'ignore s'il verra le jour avant la fin de la législature.
L'accord va dans le bon sens en fixant un objectif d'accueil de 20 000 étudiants en 2025. Pour ambitieux qu'il soit par rapport aux quelques petits milliers actuels, nous resterons toutefois bien en dessous des 165 000 étudiants indiens accueillis aux États-Unis, et même en Allemagne, qui en compte déjà 13 000 et compte bien poursuivre ses efforts.
Il facilite la circulation des talents, dans tous les domaines, l'Inde se positionnant très bien dans les secteurs de la chimie et de la recherche scientifique. La convention donnera aussi des facilités d'accès en améliorant la délivrance des documents de séjour. Le dispositif passeport talent semble très prometteur à ce titre. J'aimerais, moi aussi, avoir des précisions sur les campagnes qui seront menées par nos universités pour attirer des étudiants indiens. L'exemple de la Silicon Valley est frappant.
Nous voterons donc ce texte avec enthousiasme, tant il semble de nature à combler une lacune. Je suis finalement étonné du peu d'ouvrages consacrés à l'Inde – ceux de Catherine Clément m'ont beaucoup marqué.