En même temps qu'il renforce notre lutte commune contre l'immigration irrégulière et contre les trafics en tous genres, y compris le trafic d'êtres humains, l'accord s'inscrit pleinement dans la réalité vécue par de nombreux jeunes, français et indiens, qui ont pris depuis longtemps l'habitude de visiter ou de s'installer pour une durée longue dans l'un ou l'autre pays. Les relations entre l'Inde et la France sont anciennes mais n'ont jamais véritablement trouvé leur équilibre. Pourtant, nous avons beaucoup à gagner à nous rapprocher d'un pays qui sera amené à jouer un rôle majeur sur la scène internationale dans les décennies à venir, peut-être même un rôle de modérateur ou d'équilibre dans une région du monde qui bouge. Lors de l'examen du projet de loi de programmation relatif au développement solidaire et à la lutte contre les inégalités mondiales, le groupe Mouvement Démocrate et Démocrates apparentés a défendu l'idée que la mobilité internationale devait être un axe majeur de notre politique étrangère. Cet accord va dans ce sens. Parmi les objectifs figurent notamment la facilitation de la délivrance de visas, pour multiplier les échanges d'étudiants, le développement de la mobilité des jeunes, notamment ceux qui sont entrés dans la vie active, la promotion du passeport talent ou la mobilité des chercheurs et doctorants, avec un pays en pointe dans des secteurs d'avenir.
L'accord nous semble équitable, dans la mesure où il respecte une stricte réciprocité. L'Inde a notifié en février 2020 l'achèvement de ses procédures internes requises pour son entrée en vigueur ; il est temps que la France lui emboîte le pas. Notre groupe votera pour cet accord de partenariat, et s'associe à la sollicitation d'un travail sur les relations entre l'Inde et la France ou l'Union européenne, pour faire progresser le partenariat et faire apparaître des convergences sur le plan international.