Intervention de Amélia Lakrafi

Réunion du mercredi 31 mars 2021 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi, rapporteure :

C'est Campus France qui se verra confier la communication autour de l'accord, madame Amadou ; son activité s'en trouvera donc renforcée. Aussi je déplore qu'il n'ait pas été prévu d'accorder des crédits ou des moyens supplémentaires à cet organisme. Je le répète, nous disposons de quinze agents en Inde, quand l'Allemagne en aura bientôt quarante, dont l'activité sera entièrement dédiée à la communication et la promotion des études et du travail en Allemagne, alors que les nôtres consacrent la plupart de leur temps à évaluer les projets professionnels des Indiens qui souhaitent venir en France. Il serait peut-être bon que la commission appuie la demande d'augmentation du budget de Campus France à l'occasion de la prochaine loi de finances.

Vous avez dit, monsieur Quentin, que la population indienne était potentiellement plus élevée que la population chinoise. J'ignore si c'est le cas, mais cela le sera probablement à terme, puisque l'on compte 2,2 enfants par femme en Inde contre 1,7 en Chine.

Il est vrai que nos universités, privées et publiques, gagneraient à communiquer davantage – à l'instar de ce que fait la Skema Business School. On dénombre aujourd'hui 360 accords universitaires, dont une cinquantaine avec des universités publiques. Il revient à chaque député d'examiner dans sa circonscription dans quelle mesure il pourrait inciter les universités à s'intéresser aux étudiants indiens. Peut-être faudrait-il que nous communiquions davantage à destination des étudiantes et des jeunes travailleuses, car seulement 16 % des passeports talent et 33 % de visas étudiant sont accordés à des femmes.

L'Inde est le cinquième partenaire scientifique de la France, monsieur Nadot, et nous espérons que cet accord facilitera la mobilité des scientifiques. Les personnes potentiellement menacées ne sont pas concernées par celui-ci ; elles pourront continuer à demander le droit d'asile à l'OFPRA. Le nombre de retours forcés d'Indiens est très faible : soixante-treize en 2019 et cinq en janvier. Comparativement à d'autres pays, le nombre de demandes d'asile est relativement faible : 7 130 au niveau européen et seulement 484 déposées auprès de l'OFPRA en 2019.

Les échanges de biens avec l'Inde ne sont malheureusement pas très équilibrés, monsieur Waserman, puisque nous sommes leur quinzième client mais leur vingt-cinquième fournisseur. Il serait nécessaire de faire mieux.

Enfin, je tiens à remercier Bruno Joncour pour ses propos.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.