Intervention de Jacques Maire

Réunion du mercredi 5 mai 2021 à 17h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Maire :

Les Russes sont, en général, non-inscrits pour la raison qu'aucun groupe, aujourd'hui, ne correspond à leur sensibilité. Je crois que des députés russes sont membres du groupe pour la gauche unitaire européenne mais ils ne se sont jamais distingués. La délégation russe a une obligation de coopérer pour l'accès aux autorités du pays. Nous nous sommes sentis dans une situation ambiguë dans la mesure où la délégation russe avait accru les manifestations de bonne volonté depuis six mois pour les échanges et les facilitations de contact sur des sujets sensibles comme Navalny ou les prisonniers politiques. Des choses ont été faites. Il y a eu également des ouvertures russes sur des sujets périphériques comme le covid-19. Ces offres de coopération ont relevé de la mise en œuvre du mandat de retour au sein de l'Assemblée depuis 2019. Ma perspective aujourd'hui est que le sujet devient trop difficile ou trop sensible pour que la délégation russe estime pouvoir agir de façon autonome. Il est vrai qu'au sein de la délégation russe le débat du 25 avril s'est très bien passé, j'en remercie les Russes ; il a donné lieu à des échanges d'arguments modérés, ce qui n'avait pas toujours été le cas. Les votes négatifs sont essentiellement venus des Russes, de quelques Arméniens, Azerbaïdjanais et Serbes. L'enjeu au titre des groupes politiques est moins important que le positionnement d'État à État pour quelques délégations, ce qui n'est pas dans l'esprit de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe.

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