La création de nombreux instruments dans l'espace communautaire ne fait-elle pas le cercueil de la discipline collective de l'OMC ? Ils permettraient en effet d'anticiper sans attendre les décisions de l'OMC. Je comprends que l'on ait cherché à mettre en place une telle politique dans le contexte de 2020 ; cependant ce contexte a changé avec l'arrivée au pouvoir de Joe Biden et le consensus obtenu autour de la nomination de Mme Ngozi Okonjo-Iweala. Est-il possible de faire revivre l'OMC dans un champ multilatéral ? Peut-on aller au-delà de la résolution des difficultés bilatérales ? La stratégie commerciale communautaire peut-elle être révisée en fonction des développements possibles de l'OMC ?
La députée européenne Marie-Pierre Vedrenne a proposé un amendement visant à refuser de ratifier l'accord avec le Mercosur en l'état dès lors que le Brésil ne respecte pas l'Accord de Paris, lequel a été voté à une forte majorité par le Parlement européen. Quel sens a le legal screening sur l'accord avec le Mercosur si nous savons que nous ne pourrons pas aller au bout des négociations ?
La mise en œuvre de la zone de libre-échange commerciale africaine s'est accélérée : elle devrait être en place en juin 2021. Comment s'articule-t-elle avec notre propre politique commerciale et avec ce que nous avons déterminé avec l'Union européenne ?
Je conclurai en signalant que le rapport publié par Business France sur l'attractivité de la France en 2020, qui fait état de bonnes performances, est trop volumineux. Une plus grande sobriété mettrait mieux en valeur les bons résultats.