Intervention de Amélia Lakrafi

Réunion du mardi 18 mai 2021 à 17h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAmélia Lakrafi :

Contre ceux qui critiquent notre engagement européen, je veux souligner combien nous avons de la chance de faire partie d'un bloc capable de négocier fermement face aux États-Unis ou à la Chine. L'Europe est désormais moins naïve dans ses négociations commerciales et se dote d'outils permettant de riposter à des agressions économiques. La France est à la pointe de ce combat.

Le multilatéralisme est souvent critiqué pour sa lourdeur ou pour ses résultats qui ne correspondent pas forcément aux attentes de tous. Ce sont pourtant ces compromis qui empêchent la guerre économique totale et contraignent les États à se plier à des règles communes, telles que celles de l'Organisation internationale du travail.

Vous avez rencontré récemment Mme Ngozi Okonjo-Iweala, la première femme et première Africaine à prendre la tête de l'OMC, qui est le principal outil de ce multilatéralisme. Non seulement Mme Ngozi Okonjo-Iweala s'est battue contre la corruption au Nigeria lorsqu'elle était ministre des finances, mais elle est une experte de la question des brevets sur les vaccins. Sa nomination suscite de l'espoir. L'un des enjeux de son mandat est la résolution de la crise qui paralyse l'instance d'appel de l'organe de règlement des différends bloqué depuis des mois par les États-Unis. Si les défis sont nombreux pour l'OMC, la question la plus importante est sans doute celle des réformes globales de cette organisation. Quelles réformes Mme Ngozi Okonjo-Iweala entend-elle mener en priorité ? Ce mandat, dont on dit qu'il est celui de la dernière chance, s'annonce-t-il en phase avec les positions françaises et européennes ?

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