Intervention de Frédéric Petit

Réunion du mercredi 19 mai 2021 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Petit :

Merci, madame la rapporteure, pour la clarté de votre présentation, sur un sujet effectivement très technique.

S'agissant des délais, je peux vous dire, pour bien connaître ces questions, que la résolution de cette affaire en dix ans, entre 2011 et 2021, ferait pâlir d'envie certains de nos concitoyens installés en Europe. Nombre d'entre eux sont pris dans un véritable imbroglio. Prenez un salarié d'un organisme européen dont la femme par exemple enseigne au lycée français : selon qu'elle est ou non en détachement, tout est différent… La gestion des allocations familiales est d'une extrême complexité. Les choses avancent, mais nombre de situations méritent encore d'être clarifiées et je me réjouis que le présent projet de loi y contribue.

Je voudrais rappeler un élément que l'on oublie trop souvent en parlant de transition énergétique. L'énergie nucléaire a été kidnappée par le militaire dans les années soixante, et comme le militaire cherchait à produire des explosions, on n'a pu développer en aval, dans le nucléaire civil, que des solutions dangereuses. Or le nucléaire est une énergie extrêmement naturelle : plus on descend dans les isotopes, plus on va vers l'hydrogène, et moins elle est dangereuse. Il a existé aux États-Unis, pendant une quinzaine d'années, un réacteur à pression atmosphérique, mais qui a manqué de financement parce qu'il n'était pas intéressant pour les militaires. Les recherches menées par l'ITER sont originales et absolument fondamentales. Mme la rapporteure a dit que la fusion nucléaire pourrait être un complément d'énergie. Je crois en réalité que si elle fonctionne, elle va devenir la base de la production énergétique future.

Je tiens par ailleurs à saluer cette action multilatérale. Les signataires de l'accord sont des pays qui ne sont pas toujours d'accord, mais qui sont parvenus à s'associer pour lancer une expérience qui va durer au minimum quarante-deux ans. Ce sont les Russes qui, à l'origine, ont construit le petit modèle qui prouve que cela peut éventuellement marcher, mais il fallait une coopération internationale pour lancer véritablement le projet. C'est une belle illustration de la diplomatie thématique que j'appelle de mes vœux. Mon groupe ne peut que se réjouir de cette avancée en faveur de ceux qui sont en train de travailler pour les générations futures.

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