En plus de ses terribles conséquences sanitaires, la pandémie de covid-19 s'accompagne malheureusement d'irrémédiables dégâts sociaux, plus particulièrement dans le champ éducatif. Comme dans toutes les crises, les filles sont davantage touchées : 20 millions d'entre elles ne retourneront jamais sur le chemin de l'école. Leurs chances d'émancipation sociale, culturelle et économique seront durablement affectées si rien n'est fait.
Heureusement, des actions peuvent être entreprises. À la fin juillet se tiendra la cinquième conférence de reconstitution des ressources du Partenariat mondial pour l'éducation, l'un des plus grands fonds consacrés à l'éducation au monde et dont la conférence de 2018 avait été coprésidée par la France. L'objectif est de rassembler 100 milliards de dollars afin de garantir l'apprentissage de 175 millions d'enfants et de scolariser 88 millions d'enfants supplémentaires, dont 46 millions de filles. Le Partenariat mondial pour l'éducation redouble donc d'efforts face aux enjeux de cette année de tous les dangers.
La France doit faire partie de ce mouvement. Cela correspondrait parfaitement aux priorités françaises pour l'aide au développement que nous avons élaborées ici même il y a quelques semaines. Le Gouvernement est-il prêt à soutenir le Partenariat mondial pour l'éducation à hauteur de 500 millions d'euros pour les cinq prochaines années et à contribuer ainsi à ce que des millions d'enfants, en particulier de filles, puissent continuer d'aller à l'école ?