Monsieur Maire, la passion qui vous anime n'a d'égal que la qualité de votre travail. Lorsqu'on est attaché à des contrées comme celle-ci, on ne peut qu'être enthousiaste. Je connais plus l'Arctique que l'Antarctique, mais lorsqu'on a goûté à ces espaces naturels, on a une seule envie : les sauvegarder.
C'est pourquoi, à la lecture du protocole – que nous approuverons –, je m'interroge. Un dommage irréversible n'est ni quantifiable ni assurable ; il est définitif. N'est-il pas urgent d'empêcher toute activité qui pourrait aboutir à des dommages irréversibles ? Le tourisme n'est pas une nécessité vitale, alors que la recherche est essentielle et doit être préservée. Quand on voit qu'il faut plus de vingt ans pour arriver à se mettre d'accord, je me dis qu'en vingt ans, le pire peut arriver… Ne faut-il donc pas aller plus loin que les termes de l'accord ?
En outre, en droit international, quelle qualification pourrait-on donner à un acte de cette nature, aux conséquences irréversibles, sur le modèle du crime contre l'humanité ? En effet, sans ce bouclier protecteur, c'est toute l'humanité qui est en danger. C'est notre responsabilité et cela donnera encore plus de force au travail que vous avez réalisé.