Je tiens à saluer à mon tour tous ceux qui se sont mobilisés pour le peuple afghan.
Je souhaite vous interroger sur le sort et la situation des filles et des femmes afghanes depuis la prise de Kaboul par les talibans. En tant que membre de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, j'ai en effet été sollicitée par la Commission sur l'égalité et la non-discrimination du Conseil de l'Europe pour témoigner de l'engagement de la France dans ce domaine, qui s'inscrit dans le cadre de notre diplomatie féministe.
Grâce à l'opération Agapan, la France a déjà évacué des Afghanes, magistrates, journalistes, artistes ou défenseures des droits humains et menacées en raison de leur métier, de leurs engagements ou de leurs liens avec notre pays.
Mais qu'en est-il des femmes afghanes qui sont encore en Afghanistan et dont la sécurité est menacée ? Quel sort pensez-vous que leur réserve l'avenir, sachant qu'aucune femme n'a été nommée dans le gouvernement provisoire, que les manifestations de femmes opposées au régime sont réprimées alors que celles le soutenant sont encouragées et médiatisées, que la mixité dans l'enseignement est remise en cause et que le port du niqab et de l'abaya a été rendu obligatoire dans les universités privées ?
Les actions de la France depuis la prise de Kaboul attestent de son engagement pour la défense des femmes et des filles afghanes, et vous avez rappelé dans votre propos liminaire notre vigilance sur cette question. Pouvez-vous nous préciser quelles sont les dernières initiatives prises par la France en la matière afin que les droits humains, et plus particulièrement les droits des femmes, soient respectés en Afghanistan ?