Intervention de Anne Genetet

Réunion du mercredi 27 octobre 2021 à 9h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne Genetet :

Le groupe La République en Marche votera bien entendu les crédits du commerce extérieur et de la diplomatie économique, tout en souhaitant que vos propositions soient entendues, qu'il s'agisse de la simplification des dispositifs, de l'amélioration de la lisibilité du budget ou de la création de certains indicateurs.

On ne peut que se féliciter du soutien sans faille que la France a apporté à son économie, à l'emploi et à son tissu industriel pendant la crise, avec les plans de soutien et puis avec le plan de relance, dont le volet consacré à l'export est doté de 247 millions d'euros. Ces choix de la majorité ont porté leurs fruits puisque, votre rapport l'indique, on dénombrait, au premier trimestre 2021, 132 000 entreprises exportatrices, un chiffre qui n'a jamais été atteint au cours des vingt dernières années.

De manière plus générale, les réformes engagées au cours de la législature, notamment celle de la TFE, l'équipe de France de l'export, en 2018, doivent être poursuivies, car elles nous ont permis de gagner en attractivité – depuis 2019, la France est la première destination européenne pour les investissements étrangers – et en clarté, grâce au guichet unique qui, en région, accompagne nos acteurs économiques à l'export, en leur fournissant des appuis locaux et en les aidant notamment à se doter d'une vitrine numérique. Il nous faut désormais convaincre, inspirer et consolider ce dispositif, notamment en intégrant mieux les acteurs privés, notamment les Opérateurs spécialisés du commerce international (OSCI), qui accompagnent de manière remarquable nos PME, car nous nous avons encore tendance à fonctionner en silo dans certains pays.

Sur la forme, vous déplorez l'absence de lisibilité budgétaire des politiques du commerce extérieur ; je partage votre avis.

Par ailleurs, puisque vous avez évoqué un changement de modèle économique, pourquoi ne pas songer à un modèle disruptif qui consisterait à fixer à certaines entreprises des objectifs en termes de création d'emplois en France et de contribution à la balance commerciale, moyennant quoi elles seraient totalement accompagnées par l'État, ce qui libérerait Business France de l'obligation de chercher des ressources propres, ce qui, à mon sens, freine l'efficacité du dispositif ?

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