Je remercie à mon tour Mme la rapporteure pour avis de ce rapport qui nous pousse à voir le verre à moitié plein – c'est toujours mieux que de le voir à moitié vide. Oui, le soutien du Gouvernement durant la crise et le volet export du plan de relance ont contribué à la résilience du tissu d'entreprises exportatrices, de même que la réorganisation des dispositifs d'aide à l'export et une action publique volontariste.
Selon l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), la transformation numérique « a permis de réduire les coûts de participation aux échanges internationaux, a facilité la coordination des chaînes de valeur mondiales (CVM) et a contribué à la diffusion d'idées et de technologies et à la mise en relation d'un plus grand nombre d'entreprises et de consommateurs ». La crise, si elle était intervenue en l'an 2000, n'aurait pas du tout eu le même impact : tout le monde a utilisé Zoom, y compris les entreprises. Celles-ci ont également eu recours au click and collect à l'échelle planétaire et procédé à des échanges de données massifs. Ces outils ont permis de maintenir l'activité commerciale.
S'agissant du commerce extérieur également, le numérique a fourni des outils performants – vous évoquez par exemple, page 19, le customer relation manager (CRM) baptisé OneTeam. Mais il suscite aussi de nouveaux risques, parmi lesquels la vulnérabilité face aux cyberattaques. Les entreprises sont-elles vraiment protégées contre ces risques ?
Comme le souligne l'excellent rapport d'information de Marion Lenne et Alain David, les plateformes sont de plus en plus importantes ; ce sont elles qui orientent les échanges mondiaux. Considérez-vous, comme la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED), que cette situation, à laquelle s'ajoute un usage massif des outils numériques, amplifie les « déséquilibres de pouvoir » ?