Le déficit de la balance commerciale est effectivement un enjeu d'une extrême gravité. M. Cordier a suggéré que c'était par habileté tactique que Mme la rapporteure pour avis avait tenu à souligner que le problème ne datait pas d'aujourd'hui. Certes, la tactique n'est jamais absente des comportements des parlementaires, mais l'observation de Mme Lakrafi n'en est pas moins juste : le problème est d'ordre structurel, même s'il tend à s'aggraver, comme l'ont souligné plusieurs d'entre vous.
En réalité, le constat est simple : quand un pays présente un déficit extérieur, cela veut dire qu'il produit moins qu'il ne consomme. Pour remédier au problème, plusieurs stratégies peuvent être envisagées – c'est d'ailleurs la raison pour laquelle il y a plusieurs partis et plusieurs candidats aux élections… Certains libéraux, par exemple Jean-Marc Daniel, considèrent qu'il faut réduire le pouvoir d'achat, ce qui va à rebours de ce que beaucoup de gens souhaitent. D'autres estiment qu'il faut travailler plus, soit hebdomadairement soit en reculant l'âge de départ à la retraite. D'autres encore disent qu'il faut adapter notre appareil de production et travailler mieux, de manière à augmenter la productivité. Quoi qu'il en soit, le constat de départ est le même : la maison France consomme plus qu'elle ne produit. Notre rapporteure ne l'a pas caché, et chacun ici a souligné la gravité de la situation. C'est un problème qui touche à ce que nous sommes, à la façon dont nous vivons, et pas seulement à ce que nous vendons.