Notre commission s'honore en ayant un débat construit autour de la question du commerce extérieur.
Madame Genetet, 50 % de l'enveloppe octroyée à Choose Africa Resilience a été consommée ; ce taux devrait atteindre 80 % dans les prochaines semaines. Je suis désolée pour l'anglicisme, mais il faut bien s'adapter : nous nous adressons à des pays qui ne sont pas tous francophones. D'ailleurs, contrairement à ce qu'a dit M. Herbillon, l'Allemagne communique elle aussi en anglais. Je le constate dans les quarante-neuf pays de ma circonscription : tous les panneaux vantant les investissements allemands sont rédigés dans cette langue, et non en allemand ou même en swahili. Il ne faut pas opposer francophonie et plurilinguisme.
Pourquoi l'Afrique a-t-elle été spécifiquement ciblée ? Nous avons été soixante et onze parlementaires à en faire la demande au ministre de l'économie, des finances et de la relance. Par ailleurs, le groupe AFD et Proparco se sont concentrés sur les pays avec lesquels il existait des relations étroites et de longue date. J'ai demandé plusieurs fois que le dispositif soit étendu, notamment à l'Asie. Il y aurait des possibilités dans certains pays, comme le Laos et le Cambodge, où la garantie EURIZ a été mise en place. Au Vietnam et en Indonésie, des mécanismes de microfinance pourraient être développés. Toutefois, cette aide s'arrête au 31 décembre 2021. Or il a fallu du temps pour qu'elle trouve son public – et peut-être ne l'a-t-elle d'ailleurs pas totalement trouvé. Il serait donc difficile de la déployer dans ces pays d'ici à la fin de l'année, ce que je regrette.
Plusieurs d'entre vous ont reproché aux orateurs de la majorité de s'autocongratuler. Il ne s'agit pas de cela, mais plutôt de voir le verre à moitié plein. Certains chiffres sont mauvais, c'est vrai, mais d'autres sont bons : 132 000 entreprises françaises exportent, c'est un record depuis quinze ans. Il est donc normal de s'en féliciter.