La France est, en matière d'aide publique au développement, un véritable partenaire bilatéral de Maurice, dont l'Agence française de développement (AFD) est le premier créancier, devant la Banque africaine de développement. Elle est, par ailleurs, le deuxième bailleur de ses entreprises publiques, après la Chine.
Le renforcement de cette relation bilatérale est déjà très dense, en particulier dans les départements et régions d'outre-mer de Mayotte et La Réunion. Nos deux pays sont confrontés, dans l'océan Indien, à des défis communs dans les domaines essentiels de la sécurité maritime et de la transition écologique. Toutefois, l'absence d'un accord relatif au statut des forces était un frein à l'approfondissement de cette coopération. Après plusieurs séances de discussion, les deux parties se sont accordées sur un texte commun.
Reste la question de l'île française de Tromelin, qui appartient au district des îles Éparses de l'océan Indien, rattaché aux Terres australes et antarctiques françaises, mais qui est revendiquée par la République de Maurice. Ce différend ne constitue toutefois pas un blocage de nature à nuire significativement à notre relation avec Maurice. D'ailleurs, un accord de cogestion économique, scientifique et environnementale de l'île et de ses espaces environnants avait été signé par les autorités françaises et mauriciennes le 7 juin 2010. Prévu pour une durée de dix ans, il portait notamment sur les recherches archéologiques menées sur l'île, l'exploitation des ressources halieutiques et la protection de l'environnement. Il n'a toutefois jamais été ratifié par la France, en raison de l'opposition de nombreux parlementaires français. Quel est l'état actuel des discussions sur ce sujet et quelles sont les perspectives d'avenir ?
Le groupe Agir ensemble votera bien entendu pour ce projet de loi.