Intervention de Jean-Louis Bourlanges

Réunion du mardi 11 janvier 2022 à 21h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Bourlanges, président :

Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, permettez-moi tout d'abord de vous adresser mes meilleurs vœux ainsi qu'à vos collaborateurs, à tous nos diplomates et aux personnels de votre ministère pour l'année 2022, ministère qui nous apporte toujours son concours et sa coopération dans des conditions que nous considérons comme très satisfaisantes.

Votre dernière audition devant notre commission remonte – rendez-vous compte, monsieur le ministre ! – au 12 octobre dernier. Votre venue, prévue le 15 décembre, a dû être reportée en raison de l'organisation, en séance publique, d'un débat sur la présidence française du Conseil de l'Union européenne (PFUE). Programmée ensuite mercredi dernier, elle a dû être ajournée pour être inscrite cette semaine. Je vous remercie d'avoir accepté de la reporter à ce soir afin de permettre aux députés d'assister à la séance publique, non seulement pour entendre le Premier ministre mais pour retrouver une sérénité bien nécessaire à la conclusion des délibérations.

En trois mois, l'actualité internationale n'a pas manqué. Nombreux sont les sujets sur la table, dont les enjeux de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, certains aspects vous concernant plus particulièrement tels que la défense européenne, la « boussole stratégique » et la réforme en cours de l'OTAN. Vous nous direz notamment si les objectifs fixés dans la lettre conjointe des Présidents Biden et Macron commencent à prendre forme.

La PFUE traitera également des enjeux de santé. Il serait intéressant de connaître votre perception de la situation internationale, à la fois européenne et mondiale, au regard de la pandémie et de l'accès aux vaccins.

La situation en Biélorussie, peut-être un peu plus calme qu'il n'y a quelques semaines, reste néanmoins préoccupante. D'une façon générale, nous sommes attentifs à la couronne qui entoure la Russie – Biélorussie, Ukraine Kazakhstan – et nous avons besoin de précisions à cet égard.

S'agissant de la situation au Moyen-Orient, où en est-on en Libye ? Nous avions espéré, peut-être à tort, que des élections auraient lieu à la fin du mois de décembre. Elles ont été reportées dans des conditions qui ne laissent pas présager une solution positive très rapide.

Nous aimerions que vous fassiez un point sur le Yémen et sur le Liban, un déplacement d'une délégation de la commission étant prévu du 19 au 22 janvier dans ce dernier pays. Nous serions heureux de vous entendre à ce sujet.

S'agissant du JCPoA (Joint Comprehensive Plan of Action), le plan d'action global commun sur l'état des négociations avec l'Iran, la situation est assez abominable et un certain nombre de dossiers sont au point mort ou gelés.

Il convient d'insister plus particulièrement sur la situation en Ukraine. Comment percevez-vous les dangers qui se profilent après l'intervention russe au Kazakhstan et comment analysez-vous les réactions de l'Occident, de l'Europe et de l'Alliance atlantique ?

La situation au Sahel nous préoccupe grandement, plus particulièrement au Mali et au Burkina Fasso, pays qui soulèvent des problèmes spécifiques. Quelle est votre analyse de la présence française dans cette région ?

Telles sont les questions que nous nous posons. Nous avions envisagé de vous interroger à huis clos, mais le fait d'être à la fois en présentiel et en distanciel ne rend pas cette formule très aisée. L'idée, que nous avions envisagée, était partagée par nombre des représentants des groupes – pas tous, M. Lecoq en particulier faisant exception. Nous souhaitions plus particulièrement connaître les options de la France s'agissant du Sahel et de l'Ukraine et, comme dirait Courteline, nous n'avons pas de raison d'en informer « les cours étrangères » ! Aussi peut-être nous réunirons-nous à huis clos à la fin de cette audition et pourrez-vous nous fournir des éléments complémentaires. Pour l'instant, la réunion est publique : nous n'avons rien à cacher.

Je remercie les collègues d'être fidèles à notre rendez-vous ce soir. Nous avons eu un entretien cet après-midi avec l'ambassadeur de la République populaire de Chine, qui a été long et compliqué à organiser mais qui fut à bien des égards très intéressant.

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