Intervention de Didier Quentin

Réunion du mardi 11 janvier 2022 à 21h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDidier Quentin :

J'ai eu l'occasion de me rendre récemment en Syrie avec une délégation du groupe d'études sur les chrétiens d'Orient. Certains souhaiteraient le rétablissement d'une représentation diplomatique à Damas. J'observe à ce propos que, pendant les événements que nous avons connus, le nonce apostolique, les ambassades de la République tchèque et de la Roumanie sont demeurés sur place. Outre cette demande pressante, toutes les personnes que nous avons rencontrées ont demandé un allégement des sanctions qui, semble-t-il, ne touchent pas tant le régime que la population, et très fortement. Comptez-vous prendre des initiatives pour rétablir une présence française en Syrie afin d'alléger, voire de supprimer les sanctions ?

S'agissant de la présence, au Mali et en République centrafricaine, des mercenaires russes du groupe Wagner, quelle position la France entend prendre vis-à-vis des autorités de ces deux pays et quels sont les échanges que vous avez eus avec votre homologue russe pour garantir la sécurité de nos soldats ?

Lors du débat budgétaire sur la mission extérieure de l'État, nous avons appris que le ministère de l'Europe et des affaires étrangères met en œuvre avec les élus de Mayotte, depuis 2020, un plan d'action en vue de la reconnaissance internationale de l'appartenance de Mayotte à la France. Je tiens à préciser la spécificité de Mayotte, puisque les Mahorais ont demandé la protection de la France dès 1841, sous Louis-Philippe, pour se protéger des sultans batailleurs. Autrement dit, la situation historique de Mayotte est très différente des trois autres Comores. Il serait donc intéressant de savoir ce qui se passera. Pouvez-vous nous apporter des précisions, dans la mesure où la France continue à être parfois traduite devant des commissions de décolonisation ?

Enfin, vous avez fait allusion aux menaces qui pèsent sur la Lituanie. Il semble que l'équipementier automobile allemand Continental subisse la pression de la Chine pour qu'il cesse d'utiliser des composants fabriqués dans une usine lituanienne. Par ailleurs, la Chine impose un embargo de fait à des produits lituaniens à travers une procédure douanière. La Lituanie fait donc face à cette pression à la fois politique et économique de la part d'entreprises étrangères menacées par la Chine. Dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union européenne, allez-vous prendre des mesures concrètes pour témoigner de la solidarité européenne envers nos amis lituaniens, qui sont souvent à nos côtés, jusque et y compris au Sahel ?

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