Intervention de Maud Gatel

Réunion du mardi 11 janvier 2022 à 21h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Gatel :

Longtemps, la junte au pouvoir au Mali a entretenu une certaine ambiguïté quant à la présence du groupe Wagner sur son territoire, or, celle-ci est désormais avérée et vous avez rappelé la réaction très ferme de la France. Toutefois, les récentes déclarations de Vladimir Poutine et de son ministre des affaires étrangères illustrent combien les Russes veulent s'investir davantage en Afrique, que ce soit au Mali ou en Centrafrique. Étant tous conscients des risques de déstabilisation et de dégradation de la situation que fait peser l'arrivée du groupe Wagner sur la situation en Afrique occidentale, comment la France appréhende-t-elle le rôle de la Russie ?

Je souhaiterais également évoquer la position russe vis-à-vis du Bélarus, qui menace une nouvelle fois l'équilibre en l'Ukraine. La situation profite à Moscou, qui utilise cette déstabilisation pour s'opposer plus fortement à tout éventuel rapprochement de l'OTAN et des pays de l'est. Pouvez-vous faire un point sur la position de la Russie et son éventuelle acceptation de négociations au Format Normandie ?

Par ailleurs, voyez-vous se dessiner une convergence des États membres sur la question du Pacte sur la migration et l'asile ?

Enfin, les enjeux auxquels nous seront confrontés impliquent que l'Union européenne se dote d'un budget à la hauteur. Le Président Emmanuel Macron et le Président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi, ont appelé de leurs vœux la possibilité, pour l'Union européenne, de disposer de marges de manœuvre afin de réaliser les dépenses nécessaires à notre souveraineté. Quelles suites seront-elles données à cette initiative franco-italienne ?

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