Nous sommes à vingt-quatre heures d'un sommet stratégique pour la présidence française de l'Union européenne puisque, dès demain, à Brest, les ministres de la défense et des affaires étrangères européennes se réuniront. C'est la première grande rencontre de la PFUE. Il paraît que le phare de Brest est éclairant ; n'est-ce pas une bonne raison pour qu'en ressorte un message clair et unanime ?
Face à la crise ukrainienne, nous peinons à prendre position, tant au sein de l'OTAN qu'à l'échelle européenne. Il y a plusieurs mois, nous nous sommes largement exprimés en faveur d'une Europe puissance. Pour la concrétiser, nous nous sommes donné pour objectif de définir notre « boussole stratégique ». A priori, ce sera chose faite à partir de mars 2022 avec l'adoption d'un Livre blanc européen de défense et sécurité. Plus immédiatement, cette crise n'est-elle pas l'occasion de prendre position ? En décembre dernier, j'ai organisé des ateliers citoyens dans ma circonscription sur la PFUE, et je me souviens d'une remarque qui m'a un peu perturbée : la voix de l'Union européenne ne serait pas toujours audible. À quoi pourrait donc ressembler une position claire de l'Union européenne sur la crise ukrainienne ?