Intervention de Mireille Clapot

Réunion du mardi 11 janvier 2022 à 21h30
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMireille Clapot :

Les Afghans ont faim et froid. Nous sommes tous confrontés à un dilemme : faut-il verser une aide au risque d'aider le régime des talibans, lesquels estiment n'avoir aucun compromis à faire, en particulier en matière de droits des femmes ? Avant leur arrivée, la tradition patriarcale, la pauvreté et le manque d'éducation ont freiné l'évolution de ces droits. Selon l'ONU, 87 % des femmes ont déjà vécu une forme de violence physique, sexuelle ou psychologique.

Le système embryonnaire de refuge contre les violences faites aux femmes s'est encore dégradé. Fin décembre 2021, le ministère de la promotion de la vertu et de la prévention du vice – tout un programme ! – a annoncé de nouvelles restrictions pour elles : elles ne peuvent désormais plus voyager seule à plus de 72 kilomètres et doivent être surveillées par un homme, leur père ou leur frère. Selon le directeur régional de l'entité des Nations unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation des femmes, Mohammad Naciri, ce qui se passe actuellement en Afghanistan relève d'une « urgence de genre ».

Notre diplomatie est féministe et ne peut donc rester indifférente au sort terrible de ces femmes. Nous savons que notre ambassadeur pour l'Afghanistan et le centre de crise et de soutien sont actifs pour exfiltrer celles qui sont en danger, mais comment faire plus ? Dans le cadre de la présidence française de l'Union européenne, qu'est-il prévu pour que l'Union européenne agisse de façon plus concertée ?

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