Intervention de Michel Herbillon

Réunion du mercredi 19 janvier 2022 à 9h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Il était absolument nécessaire que la convention fiscale entre la France et l'Argentine datant de 1979 soit renégociée, afin d'éviter la double imposition.

Monsieur le rapporteur, vous avez insisté sur les aspects très positifs de cette nouvelle convention : les trois taux différenciés, moins élevés que le taux unique qui prévalait ; la clause de la nation la plus favorisée ; le fait que l'Argentine, désormais plus attractive, attirera davantage les entreprises françaises ; les meilleures recettes fiscales pour la France ; enfin, le fait que les entreprises françaises seront désormais sur un pied d'égalité avec les autres entreprises européennes.

Vous avez eu raison de resituer ces dispositions dans le cadre plus général des relations entre la France et l'Argentine. En effet, pour toutes les raisons que vous avez évoquées, l'Argentine est l'un des pays avec lesquels nous devrions développer une vraie diplomatie d'influence. Nos relations économiques sont étroites, mais la dimension politique est également très importante : la relation bilatérale entre nos deux pays est très positive et nous avons une vraie convergence sur de nombreuses questions internationales – multilatéralisme, environnement, droits de l'homme, etc. – sans parler de nos accords universitaires. Nous avons donc tout intérêt à entretenir ces relations, et la convention fiscale que nous examinons en est un élément. Je souscris aussi à vos propos sur l'importance des VIE : ils sont effectivement l'un des vecteurs de la présence française à l'étranger.

Parce que nous sommes très attachés, au sein de cette commission, à la diplomatie d'influence, aux diverses formes de la présence française dans le monde et à tout ce qui relève des relations culturelles, permettez-moi, pour finir, de dire un mot de la place très importante de l'Argentine dans l'imaginaire français. Je m'attendais à ce que notre rapporteur, qui est un amoureux de l'Argentine, entonne en français Don't cry for me, Argentina ! et qu'il nous parle du tango. Je rappelle que le bandonéon a été introduit en Argentine par les immigrés italiens et que c'est lui qui est aux origines du tango. Quand on pense à l'Argentine, on a aussi envie d'évoquer le grand écrivain Jorge Luis Borges, qui a reçu le prix de la langue française de l'Académie française, alors qu'il écrivait en espagnol et en anglais. J'évoquerai encore le football, bien évidemment et, parce que je suis un amateur d'art lyrique, l'opéra : le théâtre Colón, à Buenos Aires, qui a été fondé en 1908, est l'un des plus grands opéras du monde, où Maria Callas a interprété ses plus grands rôles.

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