Tout le monde l'a affirmé, le président des États-Unis en tête, en cas de conflit, nous n'interviendrons pas militairement, nous prendrons des sanctions. Quel en serait le dispositif ? Sur l'enjeu gazier, par exemple, avons-nous avec l'Allemagne une approche commune de ce qu'il doit advenir de Nord Stream 2 ? Quant à l'exclusion des Russes du mécanisme interbancaire SWIFT, qui porterait un coup très dur à l'économie russe, on a le sentiment qu'il n'y a pas d'accord dessus. Or seules des sanctions suffisamment claires et cohérentes pourraient dissuader M. Poutine de s'engager dans une aventure extrême de nature militaire.
Au Sahel, nous ne pourrons pas rester longtemps présents militairement au Mali si le colonel Goïta reste en place et maintient sa proposition invraisemblable de chronogramme. Les sanctions sont, là encore, le seul instrument viable de la confrontation entre la CEDEAO et Goïta. Quelle est l'efficacité opérationnelle des sanctions actuelles ?
Dans les deux cas, la crédibilité des sanctions est un élément essentiel du déblocage – ou du non-déblocage – de la crise.