Messieurs, la première question qu'on se pose, surtout après la tragédie que constitue la mort de nos treize militaires au Mali, c'est le sens de la mission. Celui-ci paraît clair : la stabilisation de la zone sahélo-saharienne s'impose, d'autant que la sécurité de Paris commence à Gao. Le général Lecointre a dit récemment à quel point l'engagement au Sahel devait nécessairement se faire dans la durée. Pour qu'il soit le moins lourd possible pour la France, il faut que montent en puissance les forces locales et les partenariats que nous nouons avec elles.
Quelle est l'ampleur de cette montée en puissance ? Ces forces locales sont-elles fiables ? Sont-elles ou non infiltrées par des éléments que je qualifierai de « djihadistes » au sens large ? Y a-t-il un risque en termes de sécurité ? Qui les financent ? Le matériel et la formation dont elles disposent leur permettent-ils de remplir les missions pour lesquelles nous avons absolument besoin d'elles ?