Intervention de le colonel Loïc

Réunion du mercredi 15 janvier 2020 à 9h30
Commission de la défense nationale et des forces armées

le colonel Loïc :

Il est évident que nous ne luttons pas à armes égales et c'est ce qui fait la noblesse de nos forces armées. Je suis un grand admirateur de Churchill, qui affirmait que, si on utilisait les mêmes moyens que Hitler, cela ne servait à rien de faire la guerre. Inscrite dans la tradition républicaine et laïque, respectueuse du droit des conflits armés, l'armée française s'enorgueillit de cela.

La Fabrique Défense, qui va bientôt avoir lieu, illustre bien le fait que, face au développement des nouvelles conflictualités, nous sommes conscients de la nécessité d'embaucher des gens qui pensent vite, des codeurs, des jeunes très réactifs. Notre action est certes soumise à un certain nombre de contraintes, mais nous ne sommes pas les seuls : l'Union européenne, qui est, de loin, le premier contributeur financier en Afrique, s'interdit de fournir des armes létales.

Monsieur Furst, je pense que vous avez bien appréhendé les intentions de certaines puissances en Afrique. Il est clair en effet que des États veulent réactiver les anciennes alliances. Ils renouent donc des contacts entre autres avec le Congo ou l'Algérie, avec le rêve d'un retour à une sorte d'âge d'or mythifié.

Mon analyse de la situation est qu'il y a, dans l'attitude de certains États à la fois de l'opportunisme, mais aussi, une volonté de désencerclement visant à contrer l'encerclement par l'OTAN dont la Russie se pense victime depuis l'adhésion à cette dernière des pays de l'Europe de l'Est. S'il ne s'agit pas nécessairement d'une stratégie globale, c'est en tout cas le talent du président Poutine que de savoir saisir l'occasion de la mettre en œuvre.

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