L'élue paloise que je suis est fière d'entendre toutes ces références au G5 Sahel qui s'est tenu à Pau. Je suis sûre que cela aura été un bon sommet, qui aura des conséquences concrètes.
Si nous comprenons que la mutation de la situation au Sahel provoque des adaptations sur le plan militaire, est-il possible d'évaluer les conséquences des déplacements de population en cours, et de connaître les réponses qui seront apportées ? On parle d'un million de personnes déplacées ; selon l'ONU, le Burkina Faso est devenu en 2019 l'épicentre d'une crise humanitaire dramatique. Cette situation est provoquée par les djihadistes et les criminels qui gagnent du terrain en jouant tout à la fois sur l'émotion du temps court et l'usure du temps long. L'approche globale, seule solution pour sortir de la crise, vise à gagner le cœur et l'esprit des populations en répondant aux exigences de sécurité.
Comment appliquer cette approche à une population sous le choc et mobile ? Comment répondre à ces déplacements de population dans l'urgence, sans alimenter l'effet de rejet de la force conjointe et de ses partenaires ? Comment ces mouvements sont-ils intégrés à la planification opérationnelle de l'approche globale ?