Le dernier Livre blanc sur la défense et la sécurité nationale, publié en 2013, prévoyait : « En matière sanitaire, la circulation des personnes et des marchandises, la concentration de populations dans des mégalopoles et la défaillance des systèmes de santé dans certaines zones favorisent la survenue de crises majeures. Le risque existe notamment d'une nouvelle pandémie hautement pathogène et à forte létalité résultant, par exemple, de l'émergence d'un nouveau virus franchissant la barrière des espèces ou d'un virus échappé d'un laboratoire de confinement. »
Le risque d'une pandémie de coronavirus était donc connu des pouvoirs publics et documenté depuis des années. Notre capacité d'anticipation et de prospection apparaît perfectible. Quel rôle pourrait jouer le SGDSN, riche de son expérience de coordination interministérielle ? La tâche a été rendue plus difficile par une succession de réformes de l'État, et du fait que notre modèle économique est centré sur le court terme. N'est-il pas indispensable de revenir à un modèle de plus long terme et moins ciblé sur les seules pandémies connues ?