. M. le directeur de l'agence de l'innovation de défense (AID), nous vous accueillons pour la première fois dans notre commission. Créée en septembre 2018 et rattachée à la direction générale de l'armement, votre agence vise à fédérer les initiatives d'innovation du ministère des armées en assurant leur coordination et leur cohérence. Comme indiqué dans le document d'orientation de l'innovation de défense, l'AID a vocation à être « un chef d'orchestre pour l'innovation de défense ». Elle doit, « permettre de gagner en réactivité pour capter les avancées et les ruptures, en particulier celles issues du domaine civil ». Son ambition est « de transformer les résultats des projets d'innovation en produits et services au profit des forces et des utilisateurs du Ministère ».
Votre agence a lancé, dès le 19 mars, un appel à projets doté de 10 millions d'euros, visant à faire émerger des solutions directement mobilisables dans la lutte contre le covid-19. Au 12 avril, 2 580 projets émanant de petites ou grandes entreprises, de start-up, de laboratoires de recherche, d'universités, voire d'agents du ministère des armées ont été déposés et 34 ont été sélectionnés. On peut citer le projet de kit immunologique de dépistage sanguin de la PME NG Biotech, l'automate mobile de l'entreprise BforCure qui réalise des tests PCR, ou encore la plateforme WaKED-Co, qui utilise l'intelligence artificielle pour classer et analyser l'importante documentation scientifique et clinique sur le covid-19. Pourriez-vous faire un bilan de cet appel à projets ?
Parallèlement, l'AID a poursuivi ses actions traditionnelles, dont les appels à projets auprès des grandes écoles scientifiques ou l'appel à projet dit Astrid maturation 2020, pour soutenir les projets de recherche duaux à caractère innovant ou les appels à projets de thèse. Pouvez-vous en dresser un bilan ?
Enfin, quelles sont vos relations avec l'ONERA, l'institut franco-allemand de recherche Saint-Louis et les différents lieux d'innovation au sein de la délégation générale à l'armement (DGA), comme le Battle Lab Terre, ou au sein d'autres établissements, comme l'institut de recherche biomédicale des armées ?