Madame la ministre, vous avez évoqué l'effet que pourrait avoir l'anticipation des dépenses militaires pour stimuler la reprise économique. Sur le principe, nous sommes tous d'accord. Les achats d'armement sont effectués auprès d'entreprises pour la plupart françaises, des grands groupes mais aussi une myriade de PME et d'entreprises de taille intermédiaire. Chaque euro dépensé aura un effet démultiplié. Par ailleurs, la loi de programmation militaire 2019-2025 ayant identifié les besoins en équipements de nos armées, il n'est pas nécessaire de se livrer à des études supplémentaires.
Cela étant, vos annonces nous ont laissés sur notre faim. Je souhaiterais que vous disiez un mot du plan de soutien à l'aéronautique, dont la présentation doit avoir lieu, au plus tard, le 1er juillet. Quid des commandes militaires, particulièrement dans le domaine des hélicoptères, dont nous savons qu'il constitue l'un de nos points faibles ? Airbus, qui est un producteur très important, sera durement touché par l'arrêt des commandes d'avions civils par les compagnies aériennes.
Par ailleurs, vous n'avez pas évoqué le budget 2021 de la défense. La hausse de 1,8 milliard d'euros des dépenses prévues par la loi de programmation militaire sera-t-elle respectée ? Pourra-t-on faire plus ? Quel est l'état d'avancement des arbitrages ?