Mes chers collègues, avant d'en venir à notre ordre du jour, je voudrais saluer un nouveau commissaire, Philippe Meyer, du groupe Les Républicains, qui nous rejoint à la suite du départ de notre ami Laurent Furst, élu maire de Molsheim. Je salue également Aurélien Taché, qui a rejoint récemment notre commission au titre du groupe Écologie démocratie solidarité.
Madame la directrice, votre première audition devant la commission remonte à près de deux ans, puisque nous vous avions reçue le 4 juillet 2018, quelques semaines après votre prise de fonction à la tête de la toute nouvelle direction de la maintenance aéronautique (DMAé).
À l'époque, vous aviez décrit la philosophie qui serait celle de votre direction pour accroître la disponibilité des flottes et refondre la gouvernance du maintien en condition opérationnelle (MCO) aéronautique, conformément aux directives de la ministre des armées.
C'est sur la base aérienne d'Évreux-Fauville, chère à nos collègues Séverine Gipson et Fabien Gouttefarde, que Florence Parly avait annoncé, le 11 décembre 2017, une profonde réforme du MCO aéronautique que l'on pourrait résumer en deux points : d'une part, la création de la direction de la maintenance aéronautique, venue se substituer à la structure intégrée du maintien en condition opérationnelle des matériels aéronautiques de la défense (SIMMAD), et, d'autre part, un processus de globalisation et de verticalisation des contrats de maintenance noués avec les acteurs industriels.
« Il faut que ça vole ! », disait alors la ministre, se faisant le relais des personnels qui, au sein des unités, ressentent parfois frustration et découragement face à des taux de disponibilités bien trop bas. Deux ans plus tard, je serais tentée de vous demander : « Est-ce que cela vole ? ».
Nous savons d'ores et déjà que de nombreux contrats ont été signés. Je pense au contrat RAVEL pour le soutien du Rafale, ou encore au contrat CHELEM, pour une partie des hélicoptères de manœuvre. Les premières améliorations sont palpables. Je pense notamment à l'amélioration de la disponibilité des Fennec de l'aviation légère de l'Armée de Terre (ALAT). Enfin, il faudra du temps avant de retirer les pleins effets de cette réforme.
L'amélioration rapide de la situation est d'autant plus nécessaire que nos engagements en opérations demeurent intenses et qu'au sein des forces, la trop faible disponibilité des matériels pénalise la formation des équipages et la préparation opérationnelle.
La loi de programmation militaire (LPM) et les budgets annuels votés par le Parlement depuis lors prévoient des crédits importants pour l'entretien programmé des matériels. Cet effort financier sensible doit se traduire sur le terrain, au sein des unités.
Vous savez l'intérêt que portent l'ensemble des parlementaires à ces questions. Aussi, vais-je vous laisser la parole, avant un temps d'échange sous forme de questions-réponses avec les députés.