La SIAé, régie par le code du commerce, doit, dans sa réponse aux appels d'offres, prendre des engagements stricts entraînant parfois des difficultés d'application. Par exemple, pour les quatorze C-130 dont la maintenance est assurée à Clermont-Ferrand et à Orléans, il est difficile de tenir le taux de disponibilité de 75 %. Quand quatre appareils sont dans les ateliers, la disponibilité n'est que de 71 %. Il y a des retards d'approvisionnement en pièces, qui ne sont pas imputables au SIAé, et il y a parfois des découvertes sur des appareils de médiocre qualité, fabriqués au Portugal. Autre exemple, le contrat de soutien à l'hélicoptère NH90 par les ateliers de Cuers et de Lanvéoc a été signé tardivement. Des salariés étant prêts à partir à la retraite, se pose un problème de continuité du savoir-faire.
Si on ajoute les 40 millions d'euros de déficit lié à la covid, on peut se demander si engagements en matière de bâtiments industriels seront tenus. Un rapport du ministère relatif aux infrastructures invitait à la prise en compte du besoin d'infrastructures dans le volet logistique des nouveaux contrats verticaux de MCO. En outre, 315 recrutements étaient prévus au SIAé pour 2020, dont 107 ouvriers d'État indispensables pour répondre aux contrats. J'ajouterai qu'au moment où l'aéronautique privée rencontre des difficultés, par ces embauches et par d'autres, le SIAé peut servir d'amortisseur social.