Deuxièmement, le remplacement des Puma de l'armée de l'air par des appareils neufs. La flotte Puma présente des fragilités criantes, en particulier au sein de l'armée de l'air, où le nombre de faits techniques signalés sur les 20 appareils ne cesse de croître. Le Gouvernement a engagé la première étape du renouvellement de la flotte dans le cadre du plan de soutien au secteur aéronautique : huit Caracal neufs seront ainsi commandés d'ici la fin de l'année.
Si cette décision va dans le bon sens, elle appelle néanmoins deux commentaires.
D'une part, il conviendra de s'assurer que les appareils commandés et livrés seront dotés de l'ensemble des capacités – fixes et missionnels – nécessaires à l'accomplissement des missions. D'autre part, une gestion de « bon père de famille » devrait en fait nous conduire à ne commander non pas 8, mais 20 appareils neufs. En effet, nous savons d'ores et déjà qu'il nous faudra renouveler l'ensemble de la flotte. Actuellement, il est envisagé de procéder à une location-vente de douze appareils d'occasion afin de retirer du service l'ensemble de la flotte Puma. Nous risquerions de nous retrouver avec une flotte hétérogène, chère à rétrofiter et à entretenir, et peu adaptée à nos opérations. En outre, une telle commande permettrait d'accentuer le soutien à Airbus helicopters, dont la survie est indispensable à la préservation de notre souveraineté. Il nous semble d'ailleurs qu'une commande plus importante permettrait de réduire le coût unitaire de chaque appareil.